De l'incommunicabilité entre les Raramuris et moi

Je me suis fait tirer dessus aujourd'hui : par des gamins armés d'un bout de bois qui ont crié "pan-pan" alors que je passais à vélo. Grimaçant de douleur, j'ai porté la main au cœur (sans lâcher le guidon) ce qui les a beaucoup fait rire. Moi, je n'ai pas ri quand, après 25 bornes de montes et baisses et un kilomètre à pied, (ça use les souliers) j'ai trouvé porte close au musée de Cusarare où sont exposées de superbes (paraît-il) peintures coloniales. Bah oui, mais c'est Rosa qu'a la clé, sais pas si elle va venir, elle habite tout là haut, là haut, si, c'est loin. Bref : le tourisme culturel pour un Raramuri, c'est un peu comme une cannette de Coca pour un bushmen : on ne voit pas bien à quoi ça peut servir (à récolter quelques pesos pour acheter du Coca à la rigueur... et à en juger par les cannettes vides qui jonchent les routes d'accès au village.) Enfin, c'est quand même chido le biclou parmi d'aussi beaux paysages.

Comments

[Jean-Luc]

C'est bien plus beau lorsque c'est inutile...