Vive la petite reine !

Ah, les joies de la bici en montagne... le départ sous une pluie perçante, le haut du corps dans l'étuve du K-way, les mains rougies givrées cramponnées au guidon, la gorge qui brûle et bruit de râles infâmes, et puis la décharge d'adrénaline jubilatoire, une fois vaincue la première côte, l'euphorie de l'arrivée aux sources thermales, le massage sous le jet brûlant, le délassement dans la pistoche à l'ombre des pins, la remontée pedibus, abrégée par la gentillesse d'une famille qui m'a ménagé une place à l'arrière du pick-up, entre les pastèques et les gamins, le soulagement des retrouvailles avec le biclou abandonné sans antivol dans un virage, le retour dans un état second entrecoupé de siestes express sur un matelas d'aiguilles de conifères, le paysage transformé par un franc soleil, et le soir venu, d'exquises courbatures dans les cuisses, so welcome après les excès randonnesques des derniers jours...