Don Juan

Si j’en crois les panneaux indicateurs — une rareté, au Mexique — c’est ainsi que se nomme le custodio du cerro de las Masacaras où l’on peut admirer des pétroglyphes après une bonne petite marche entre les cactus et les arbustes desséchés sous un cagnard qui — pardon — fait suer. La sécheresse des environs a déteint sur ce don Juan-là, qui passe ses journées à se réhydrater comme il peut à grand renfort de cannettes de bibine dans la plus parfaite solitude — sans même une source de musiquette débile, une rareté, là encore. Dans le Sinaloa, comme dans la vie, il y a des cactus : il est impossible de s’asseoi-oi-oi-oi-r. Tout de même, c’est beau cette végétation sauvage sur laquelle seuls quelques zopilotes en plein vol silencieux portent une ombre fugace.