Le pulque donne des ailes

De même que Frida prétendait : pourquoi voudrais-je des pieds puisque j'ai des ailes pour voler ? j'ai envie de dire : pourquoi voudrais-je de la bière (belge bien sûr) puisque j'ai du pulque (à 26 MX$ le litre) pour me soûler ?

Dans la série : séances de rattrapage : me voili voilou à Cholula (bien plus jolie que dans mon souvenir : comme quoi) où aujourd'hui -- miracle ! -- LE couvent fransiscain était ouvert et donc visitable (avec un guide, même !)

ça + l'hostal luxueux (= sans clebs ni gogues de plein air où il faut faire la queue le matin) + la réapparition de la crème à l'amaretto auprès de la machine à café de l'OXXO du coin + le grand beau soleil...

Que demande le peuple ?

Tout de même : je prends de mauvaises habitudes.

Depuis que je vis à l'hôtel : je n'ai plus à souiller mes blanches mains (mes mains de güera veux-je dire) par le contact de produits nettoyants ou de wassingues (pour écrire comme Butor ; Michel, pas comme un...) Quant à mon linge sale, je le déballe devant de parfaits inconnus qui me le lavent et le sèchent et le plient pour 15MX$ le kilo (au risque, quand je me radine trop tôt pour le récupérer, comme l'autre jour, de me retrouver à retourner mes culottes avec le père d'un musicien de trova cubana qui connaît un français qui lui a appris une chanson, dont le refrain, attendez un peu... Bref : le tri des slips, ça rapproche.)

Au final : tout ce temps libéré, à quoi je l'emploie ? à traîner dans les cafés, à regarder les gamins jouer et leurs parents passer, à flâner le nez au vent et à méditer sur la vie en général et mon existence en particulier. A me la couler douce, quoi...