À défaut d'Acapulco

J'aurais au moins vu les plongeurs (clavadistas) d'Uruapan : ils se lancent (dans le magnifique parc naturel en plein coeur de la ville qui suit le cours du fleuve dans une végétation luxuriante où volettent les papillons et grimpatouillent le long des troncs les écureuils) certes de pas très haut mais les gros bouillons au pied des ca(s)cades où ils atterrissent ne sont pas non plus très profonds (ni très larges). Ce qui me déçoit, c'est que je n'ai pas réussi à percer le secret le mieux gardé de la ville : l'horaire du bus qui mène à la ca(s)cade de Tzarar-à-quoi. Or à quoi bon faire circuler un bus dont nul ne sait quand il passe? C'est là que le double sens du verbe "esperar" prend toute sa saveur... J'ai demandé à deux chauffeurs de la ligne 4 (à laquelle il arrive parfois de relier la ville au site) à quelle heure passait ce f***u camion. L'un d'eux m'a carrément répondu "qui sait?" Un autre m'a dit dans 20 minutes mais une demi-heure plus tard : Anne, soeur Anne, ne vois-tu rien venir? Je me promets en mon for intérieur de ne plus maudire la Rentre-Avec-Tes-Pieds au retour. D'autant qu'hier, le bus (un autre) en panne m'a fait gaspiller 90 minutes de mon précieux temps de voyageuse... ce qui fait que je suis arrivée pile sous la flotte (avec éclairs en prime). Et pourtant, bizarrement, mon moral reste serein. Seraient-ce les ondes des Are Krishna qui méditent par haut parleur sur la place qui me maintiennent de bonne humeur? Ou un effet secondaire imprévu d'un embryon de niflette (la troisème en 8 semaines : qui eût cru que la vengeance de Moctezuma frappait par les bronches?)?