Ouf!

Bon, d'accord, ce n'est pas le lac de Côme mais un horizon dégagé, du calme, de la verdure et une nappe d'eau (pas très nettes certes) ah! que c'est bon! Balade à Chapala donc puis à Ajijic, où pullullent les retraités canadiens mais où des chemins à l'assaut de la montagne permettent de basculer dans un autre monde (celui des communautés indigènes ou, soit dit en passant, je n'ai croisé personne). Soirée au cinoche : dans un multiplexe où une pub indique que 85% des spectateurs achètent des palomitas (et 66% de gros trop gros pour être en bonne santé parmi la population mexicaine, indiquait le journal de lundi... faut-il y voir une corrélation?) La vida precoz y breve de Sabina Rivas : un excellent film violent et qui prend aux tripes sur une réalité sordide bien loin des circuits touristiques : les aspirants migrants du Guatemala (venant notamment du Honduras et du Salvador) qui tentent de passer la frontière mexicaine clandestinement en guise de première étape vers les EEUU. Des gangs les dépouillent alors qu'ils se lancent à l'assaut des trains en route vers le Chiapas, de mèche avec la police de l'immigration, qui trempe bien sûr dans le trafic de drogue et le maquereautage de jeunes filles bien jeunes. Implacable et... je sens que les personnages et les images vont me hanter un petit bout de temps.