Epiphanie (le retour)
Je venais de siffler mon deuxième (mon second, en réalité) caballito d'Appleton, cuando se me ocurrio que la seule issue au labyrinthe de la solitude, c'est la littérature. Les seuls individus dont je parviens à percer la carapace d'inexplicabilité (Jarocho, no te rajes), ce sont les personnages des livres que j'avale à encore plus grands traits que le rhum (mais -- hélas ! -- pas ceux que je fréquente au quotidien).
Faudrait-il que je me convertisse en être de fiction pour me sentir moins isolée du commun des mortels ?
Oui mais n'y a-t-il pas une certaine fierté -- une certaine gloire, même -- à tirer de l'abstinence plumistique -- du fait que je n'aie pas commis de mauvais livres en mon nom... jusqu'à c'te heure ?
Suffit-il d'un modeste talent stylistique pour pondre un bon bouquin ? Je ne crois pas... ce qui ne m'empêche pas de peser la question...