Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part

Exaucée, j’ai eu le (rare) plaisir, une fois arrivée à l’aéroport Juarez (et sitôt les doutes des douaniers mexicains éclaircis quant à la fumabilité des herbes à l’intérieur des sachets plastique de ma collection d’épices) de m’en remettre entièrement à ce qui subsiste, de ce côté-ci de l’Atlantique, de l’improbable trio : de quoi former un invraisemblable duo (encore qu’il conviendrait mieux de parler d’aberration statistique pour ne pas virer à la resucée de Mon Incroyable fiancé. À propos : si par chance me lisait un producteur de télé, je ne dis pas réalité mais réalisme… magique, pour ne pas dire merdique car, du magique au merdique, il n’y a guère que le Mexique, moi dixit : je tiens le casting du siècle) Bref. Après le luxe d’une nuit dans un vrai lit à Mexico City, j’ai replongé avec délices dans le licuado de mamey et me suis rendue en pèlerinage (avec ma chère et tendre aberration, donc ; mon lecteur savourera la métonymie. « L’aberration », elle déguste.) à la maison de Trotski… (ça c’est du jardin de cactus !) puis au musée Carrillo Gil (où j’ai appris tout ce que, dans mon ignorance crasse, je n’avais même pas l’idée de vouloir savoir sur le tissage des Kimonos et le théâtre kabuki) et enfin au temple tout nouvellement restauré du carmel de San Angel.