Où poser mes valises

Après une journée idyllique à la plage, au bord d'une petite crique de rien du tout, et munie, en guise de viatique, d'une bouteille en plastique remplie d'eau de vertes feuilles (qui fait marcher à quatre pattes), j'ai affronté un interminable trajet en bus/bus/bus/avion/train/train/train/métro/bus après de (provisoires) adieux à celle que ma voisine de siège a prise pour ma soeur (or la ressemblance n'est pas que physique) et à celui qui, en une semaine à peine, est passé du statut de parfait inconnu à celui d'hébergeur potentiel. Mi casa es su casa, m'a-t-il généreusement assuré. Or je ne sais si c'est le quart de queue dans le living, l'avocatier dans le jardin, l'armoire à mezcal ou la terrasse sur le toit d'où l'on distingue si limpidement les étoiles mais je me sens drôlement tentée de me poser là quelque temps. Enfin là, disons... à Oaxaca. Cette fois-ci, le retour au bercail hivernal n'aura donc pas ce petit goût amer de sympathies interrompues qui m'avait salement incitée à le noyer dans la vinasse l'an dernier.