Une destination qui ne manque pas de sel
Alcacer do Sal : la forteresse du sel -- à cause des salines de l'estuaire du Sado. Rien à voir, donc, avec les mines de sel qui ont donné son nom à la capitale des grosses bouboules indigestes au gras de cacao emballées dans du papier à l'effigie de ce divin génie musical tellement précoce qu'à 35 ans, il était déjà mort (dixit Desproges). Rien à voir non plus avec le divin (itou) marquis : j'ai dit "Sado", pas Salo comme les 120 journées de Sodome.
A en juger par la densité de cigognes au kilomètre carré, Alcacer do Sal doit être un sacré gros centre de dispatching de bébés. Heureusement, je ne crains rien de ce côté-là (du côté de l'enflure ventrale) : à l'ancient couvent des Clarisses, l'ascétisme est de mise. Dodo dans les cellules monacales du cloître (à 120€ la nuit, tout de même) Jeûne (en attendant l'ouverture du buffet du petit-déjeuner) et mortification de la chair (sous forme de longueurs de piscine à ciel ouvert)
A part ça, il est fichtrement joli, le vert des rizières.
Seulement : gare aux piqûres de mystiques.